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Message par Stonewall Sam 25 Aoû - 12:40

Le 17 août 2012, la sentence est tombée ! Deux ans d’emprisonnement
pour les trois membres du groupe de punk russe, Pussy Riots. Leur crime :
avoir effectué une performance à l’intérieur d’une église, donc
glorification d’une certaine débauche. Depuis la nuit des temps,
l’artiste s’est parfois retrouvé face à la justice pour expliquer,
justifier et affirmer ses actes. La création, quelle qu’elle soit, reste
à ce jour un mystère pour certains obscurantistes, aveuglés par leur
position idéologique. Retour sur 5 affaires qui défrayèrent la chronique
en leur temps.







Pussy Riots (Russie, 2012)

C’est sans aucun doute l’une des plus ténébreuses affaires culturelles
de ces dix dernières années. Tout a été dit dans ce geste politiquement
incorrect qui défiait la politique de Poutine. D’ailleurs, tout débuta
par une vidéo. Une simple et courte séquence captée à l’intérieur d’une
église d’où surgissaient cinq donzelles, membres d’un groupe de punk
féministe, venues effectuer une prière en réaction contre Poutine.
C’était le 21 février 2012. Six mois plus tard, trois d’entre elles
seront condamnées à deux ans de prison pour incitation à la haine
religieuse et au vandalisme. Des soutiens de stars internationales (Serj
Tankian, Franz Ferdinand, Jarvis Cocker, Madonna, Paul McCartney,
etc.), des manifestations en veux-tu en voilà, quelques voix politiques
francophones tels Bernard Henri Lévy ou Najat Vallaud-Belkacem, ministre
des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement français, qui
twitta : «L’impertinence ne devrait jamais amener en prison.» Mais rien
n’y fait et rien ne sera plus comme avant dans la vieille Russie de
Poutine.

Adel Imam (Egypte, 2012)

Lorsqu’il joue dans l’adaptation cinématographique du roman fleuve,
L’Immeuble yacoubian, de l’écrivain égyptien Alaa Al Aswani, nous sommes
en 2006 et Adel Imam traîne nonchalamment ses 66 printemps sans songer
un seul instant que son métier lui causerait des tracas six ans plus
tard. 2011, Hosni Moubarak tombe. La révolution prend le dessus. Cela
durera 18 jours. Espoirs et sourires reviennent. L’art explore au
présent ces mouvements de liberté. L’année suivante, coup de tonnerre,
un tribunal du Caire accuse et condamne Adel Imam, surnommé : «le
Charlie Chaplin des pays arabes» à 3 mois de prison et 250 dollars de
dommages et intérêts. La raison : diffamation envers l’islam. Comment
s’y est-il pris ? En exerçant tout simplement son métier. Asran Mansour,
l’avocat, le prouve en citant une dizaine de films réalisés il y a dix,
quinze, voire vingt ans de cela. Adel Imam est accusé de pratiquer
suffisamment de recul pour sonder sa société. Et aujourd’hui ?
Pétitions, soutiens et Amnesty International qui frappe du poing. Quant
au comédien, il fit appel tout en soulignant : «Certaines personnes
cherchant la gloire m’ont intenté un procès pour certaines de mes
prestations qu’elles considèrent comme insultantes pour l’islam, et cela
n’est évidemment pas vrai.»

Les Satanistes (Maroc, 2003)

Il existe un film signé Ahmed Boulane, Les Anges de Satan, daté de 2007
et relatant les faits avec une minutie démoniaque. Belle affaire qui
tourna en dérision, et ce jusqu’à l’effroi, pas moins de 14 personnes,
accusées d’aimer une musique «bizarre», le bien-nommé hard-rock. Le
procès qui suivit sera serti de précieux rebondissement où le ridicule, à
défaut de ne pas tuer, plomba le quotidien de trois groupes de musicos,
incapable de comprendre ce qui leur arrivait. Au cours d’une séance au
tribunal, des questions aussi idiotes que kafkaïennes virevoltaient dans
l’air : «Pourquoi préférez-vous écrire en anglais plutôt qu’en arabe ?
Pourquoi portez-vous des tee-shirts noirs ? Pourquoi vous isolez-vous ?
Pourquoi écoutez-vous ce bruit que vous appelez musique ?» Très vite, on
les affubla d’un surnom, «Les Satanistes de Casablanca».

Très vite aussi, les médias s’emparèrent de cette cause et cria à
l’illogisme. Le juge restait imperturbable. Entre deux séances de
procès, on ramenait les musiciens à la prison d’Oukacha, où ils étaient
tous dispersés. Certains côtoyèrent des salafistes qui leur disaient :
«Ne vous inquiétez pas, nous savons pertinemment que vous n’êtes pas
dangereux», d’autres seront transférés dans des couloirs où certains
faits deviendront de mauvais souvenirs inracontables. Puis, un jour,
coup de théâtre : tout le monde est relâché, même si onze parmi les
quatorze seront blanchis. Mais finalement, de quoi étaient accusés ces
musiciens ? De «satanisme, d’actes pouvant ébranler la foi des
musulmans, de mépris de la religion musulmane, de détention d’objets
contraires aux bonnes mœurs et d’homosexualité». Jusqu’aux dernières
nouvelles, durant ce procès, aucun musulman vivant au Maroc ne fut
ébranlé par ces Satanistes !

Nessma TV (Tunisie, 2012)

La Tunisie de Ben Ali déposa les armes en janvier 2011. Avant, on
parlait peu, maintenant, on vomit du verbe. Assemblées, associations,
mouvements, manifs’ et puis une Constitution qui doit être réécrite. Au
beau milieu de tout cela, le jeudi 3 mai 2012, Nabil Karoui, le
directeur de la chaîne Nessma, fut condamné par un tribunal à une amende
de 2400 dinars, soit 1200 euros environ. Son crime : avoir autorisé la
diffusion du film de Marjane Satrapi et de Vincent Paronnaud,
Persepolis. C’est tout ? Oui, et c’est déjà énorme dans une société qui
vire progressivement vers le totalitarisme religieux. Quid de la liberté
? Cette affaire fut l’exemple criant que les choses n’avaient pas
forcément évolué et que le combat prenait un nouveau sens. Selon les
mots de Chokri Belaïd, avocat de la défense : «Le film a déjà été
projeté dans les salles de cinéma tunisiennes avec un visa officiel de
la commission de vérification, sans que cela pose de problème au
parquet. Ce procès est politisé et marquera l’histoire de la justice
tunisienne.» Aujourd’hui, fin août 2012, le fond de l’air est vraiment
rouge !

Oscar Wilde (Angleterre, 1895)

Avec Socrates, il est l’un des premiers à avoir défié la bêtise des
conservateurs de son époque. Tout comme le philosophe grec, il en
mourra. L’exemple de Wilde est terriblement poétique, car toujours
empreint de ce je-ne-sais-quoi qui donnait de l’étincelle dans son
récit. Inutile de s’étaler sur sa biographie, citons entre autres – et
pour l’exemple – Le portrait de Dorian Gray et L’Importance d’être
constant et arrêtons-nous sur son affaire qui heurta la société
victorienne : «Le scandale Queensberry». 1895, Wilde est âgé de 41 ans
et donne souvent la main à celui qu’il affectionne tout
particulièrement, Lord Alfred Douglas, de seize ans son aîné. Très vite,
le père de celui-ci, crachant sur cette liaison qu’il juge
blasphématoire et contre-nature, réagit en envoyant un billet adressé à
Wilde dans lequel était écrit : «For Oscar Wilde posing as Somdomite»
(Pour Oscar Wilde, s’affichant comme Somdomite).

Wilde, d’emblée, intente un procès au marquis. Ce sera le geste de
trop. Le Tout-Londres s’entiche de ces fameuses journées où Wilde
réussit à démontrer que l’art réveille l’inconscience. Joutes verbales
entre l’avocat du marquis et l’écrivain, jeux de mots, esprits et
ritournelles, cela devient le procès de la raison contre
l’obscurantisme. Puis un jour, Wilde dérape. Carson, l’avocat,
questionne Wilde au sujet d’un garçon d’écurie, travaillant au service
de l’écrivain : «Ne l’avez-vous jamais embrassé ?» Wilde renchérit : «He
was a particularly plain boy – unfortunately ugly –I pitied him for it»
(C’était un garçon particulièrement simplet –malheureusement laid – je
le plaignais pour ça, en version française). Carson resta silencieux,
observa Wilde, qui très vite savait que la partie était perdue, suite à
cette allusion furtive mais ô combien installée : en quelques mots, il
avait confirmé avoir eu dans le passé des relations homosexuelles. Wilde
sera condamné à deux ans de travaux forcés et ne se remit jamais de
cette expérience.

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Message par Stonewall Sam 25 Aoû - 12:40

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Message par Stonewall Sam 25 Aoû - 12:40

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